Plutôt Cappuccino ou Expresso ? — Perséphone.

Auradon n’était un endroit merveilleux. On aurait pu croire, à première vue, que la magie en aurait fait un paradis sur terre où tout serait que plaisir et bonheur. Seulement, si tout doit correspondre à ce qu’on attend d’une ville parfaite, pouvait-elle réellement l’être ? Plus le jeune homme enquêtait sur ses sujets de cours, plus il découvrait cet aspect de la ville. Elle était en réalité un véritable piège de cristal. Elle paraissait magnifique, belle, parfaite mais dans le fond, chacun était arrivé ici avec des espérances, et chacun souhaitait quelque chose de différent pour cette ville, alors pouvait-elle vraiment être ce qu’on pensait qu’elle était ? Henry commençait à se poser de sérieuses questions à son sujet. Par exemple, pourquoi la ville était un point d’arrivée pour chacun des habitants ? Après tout, s’ils venaient d’endroit différent, pourquoi arrivaient-ils systématiquement ici ? Et puis comment la ville pouvait-elle autant correspondre aux attentes de chacun alors que certains ne voulaient que le chaos et la destructions ? Auradon deviendrait-elle dangereuse pour correspondre à leurs attentes ? Les habitants avaient-ils tous la même vision de la ville ? Et si, pour chacun, elle paraissait différente tout en étant semblable ? Tant de questions auxquelles il n’aurait probablement jamais aucune réponse.

Enfin, il essayait peut-être seulement de se sortir sa mère et le capitaine Barbossa de l’esprit. Il faut dire que toutes ses histoires de pirateries commençaient à lui donner la migraine. Il était en doute constant sur ce qu’il devait penser et croire. Et s’il s’était trompé sur toute la ligne ? Et si sa mère lui avait mentit depuis toujours ? Comment arriverait-il à survivre au choc ? Le jeune homme soupira. Il était assit dans un petit café qui se trouvait pas très loin de l’université. Il aimait passer du temps là bas entre deux heures de cours parce qu’il pouvait y discuter avec des gens de son âge. Enfin, il ne discutait jamais réellement beaucoup, ne comprenant pas toujours les sujets de conversations d’une époque si différente de la sienne. Il soupira. Trop de choses ici étaient tellement différentes de là où il venait qu’il avait parfois l’impression de ne pas être réellement présent ici, mais seulement d’être en plein milieu d’un rêve qu’il ne pourrait quitter. Peut-être était-ce ça, le bonheur ? Quoiqu’il en soit, le jeune homme savait qu’il n’était pas dans un rêve grâce à la douce douleur qu’il éprouvait chaque fois qu’il oubliait la blessure à sa jambe, et qu’il posait pied à terre…